L’évènement qui est prévu du 27 au 28 octobre 2023 au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé avec la participation de près de 2400 délégués nationaux et de la diaspora a été officiellement présenté à l’opinion publique nationale et internationale ce mardi 17 octobre 2023 au cours d’une conférence de presse donnée par la Secrétaire Générale du SDF Me Adeline DJOMGANG avec à ses côtés, le Président du Comité d’Organisation de ce congrès en la personne de Donatus NJONG FONYUY.
Sommaire
C’est la Salle Polyvalente du siège Régional du SDF pour le Centre à Olezoa ici à Yaoundé qui a servi de cadre à cette communication des “Hauts Responsables” du parti crée en 1990 par NI John FRU NDI, au sujet des préparatifs du 10ᵉ Congres Ordinaire du Social Democratic Front (SDF) qui aura lieu du 27 au 28 octobre 2023 au Palais Polyvalent des Sports de Yaoundé ( PAPOSY) . Face à la presse qui a répondu massivement présent, Me Adeline DJOMGANG, Secrétaire Générale de cette formation politique et Donatus NJONG FONYUY le Président du Comité d’Organisation de ce 10ᵉ Congrès Ordinaire, les deux principaux intervenants.
À l’occasion, l’identité des candidats à la succession de Ni john FRU NDI , a été dévoilée : (l) Godden ZAMA, (ll)Jester SHEWA , les deux candidats présents dans la salle et (lll) Joshua OSIH le Vice-Président actuel du Parti, troisième candidat, absent de cette séance. Ces derniers candidats ont désormais 10 jours à compter de ce mardi 17 octobre 2023 pour battre campagne et convaincre les futurs électeurs dans un scrutin de liste. Ils ont chacun déboursé 7 millions de FCFA comme caution pour accompagner leurs différents dossiers de candidature. En rappel, plus de 2400 délégués du Cameroun et de la diaspora sont attendues à ce grand rendez-vous de la vie politique de notre pays.

SON BOYCOTT AUX ÉLECTIONS DE 1997 : UN MAUVAIS CALCUL
Le SDF (Front Social Démocrate, en français) a été créé le 26 mars 1990, au lendemain du retour du multipartisme au Cameroun et depuis ce temps, il n’a été dirigé que par son Fondateur, le ” Chairman” jusqu’à sa mort le 12 juin 2023 à 82 ans après 33 ans de règne sans partage à la tête du parti. Sous son magistère durant ces 3 décennies, le parti de la balance va connaître des moments de gloire au début de la première dizaine d’années de son existence, puis ce sera une longue descente au bas du classement de notre tableau politique.
En effet, après avoir été le principal opposant du parti au pouvoir, le RDPC, avec ce score historique de 37% des suffrages réalisé par FRU NDI et son parti aux élections présidentielles de 1992 sous fond d’accusation de victoire volée du Parti au pouvoir à l’époque (des accusations de tripatouillage électoral du RDPC à ces Présidentielles, qui n’ont cependant jamais été prouvées juridiquement) le “parti de la balance” va par la suite perdre de sa superbe progressivement au fil des années. D’abord avec son boycott aux élections présidentielles de 1997. Un mauvais calcul d’après les observateurs de la scène politique nationale dont le Parti se remettra difficilement plus tard. Juste après, par la suite, il y a eu la diminution progressive de sa représentation à l’Assemblée Nationale : 43 députés en 1997, 22 en 2002, 16 en 2007, 18 en 2013 et seulement 5 dernièrement en 2020, pour ne parler que des législatives.
Au moment où il décède, c’est donc un ” géant aux pieds d’argiles” que le Chairman laisse à ses camarades politiques, car en plus des mauvais résultats aux dernières élections municipales et législatives en 2020, le Parti est traversé par des crises internes.
En effet, le samedi 25 février 2023, FRU NDI en personne présidait la réunion du Comité Exécutif National qui avait décidé de l’exclusion des rangs du parti de Jean-Michel NINTCHEU, ancien Président du SDF pour le Littoral ainsi que d’une vingtaine d’autres camarades désignés sous le vocable “G27”. Ils étaient accusés d’avoir créé, au sein du Parti, un mouvement contestataire à MBouda dans la Région de l’Ouest du pays. Parlant de ces “exclus”
Madame la Secrétaire Générale a rappelé à l’assistance qu’ils connaissent la procédure administrative à partir des lois et règlement du Parti de la balance pour se faire réhabiliter et que ce Congrès qui pointe à l’horizon pourrait être une occasion idoine pour eux, s’ils font véritablement profil bas, de revenir au sein de la maison parce que le Congrès et les délégués présents sont habilités à se prononcer sur leur cas parlant de la réhabilitation des membres du Parti victimes des sanctions du fait du règlement disciplinaire.
C’est donc dans cet environnement non pas de crise, mais de malentendus au sein des membres de la même organisation politique, le parti de la balance, que sont programmés les travaux de ce 10ᵉ congrès qui est programmé au Palais Polyvalent des Sports du 27 et 28 octobre 2023.

IL VA FALLOIR AU SDF DE TROUVER LES MOYENS DE RASSEMBLER EN INTERNE
Pour les candidats à la succession de NI John FRU NDI, il va donc falloir, au-delà de l’expérience politique et de la connaissance du Parti de la balance, faire preuve également de valeurs sociales dont l’esprit de rassemblement, d’amour et de fraternité. Des atouts nécessaires pour ramener les uns et les autres autour de la même table parce qu’au-delà de ses ambitions de se lancer dans les compétitions électorales de 2025, il va d’abord falloir au SDF de trouver les moyens de rassembler en interne, de consolider les liens entre tous ses fils et toutes ses filles ; mettre la sérénité dans la maison ; créer les conditions d’épanouissement des militants ; donner la parole même aux indécis et aux indisciplinés afin que le parti en sorte grandi. Ce n’est qu’après cette phase que le SDF pourra affronter l’adversité lors des prochaines échéances électorales qui vont marquer un tournant décisif dans la vie de notre pays en 2025. Il va falloir pour les héritiers du “Chairman” d’être plus forts et plus unis que jamais, d’être plus déterminés qu’avant dans l’atteinte de leurs objectifs d’opérer un changement politique pacifique au Cameroun, d’où la pertinence de ce thème pour guider les travaux de ce 10ᵉ Congrès Ordinaire à savoir ” ensemble, transformés et plus déterminés” pour aller de l’avant. Rendez-vous donc au PAPOSY le 27 et 28 octobre 2023 en espérant que les fruits tiendront la promesse des fleurs.

RÉACTIONS
JESPER SHEWA – CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE DU SDF

Ce que j’aimerais que les populations du Cameroun doivent connaître : il est l’heure.
L’heure, c’est maintenant ou à jamais. Je sais que dans 10 jours, je serai le Président National du SDF et en 2025, je serai le Président de la République du Cameroun. J’aimerais dire à Monsieur le Président de la République Paul Biya qu’il est l’heure. Il doit collaborer avec moi. On doit restaurer la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest et restaurer la paix dans l’Extrême-Nord. Ce n’est pas bon pour notre État de déclarer la guerre à nos citoyens. Chaque personne a péché, mais on doit pardonner. Il a déjà duré au pouvoir et je sais qu’il y a eu des manipulations à travers ses collaborateurs qui ne lui disent pas toujours la vérité. J’ai dit : il est l’heure. SHEWA est là pour lui dire la vérité qui va sortir le Cameroun de toutes ces crises.
GODDEN ZAMA – CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE DU SDF

Pour moi, ce qui est important, c’est qu’on défende les causes des plus pauvres. Le SDF c’est un parti des gens pauvres, des gens qui n’ont pas de voix. Moi, je veux devenir ” Chairman” pour défendre les intérêts des gens pauvres, des gens qui n’ont pas à manger. Quand le prix des carburants augmente, on doit parler pour les pauvres gens. Quand les prix de marchandises augmentent, on doit parler pour les pauvres gens. Ça, c’est en effet l’objet de ma candidature. Ma candidature, c’est pour le peuple. Je veux devenir “chairman” du peuple.
Ce que ça fait… Ça fait !
