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Le regard de DIDIER BIKOULA, Maire d’Olanguina, sur cette 2e édition des JEICOM 23.
C’est le Palais des Congrès de Yaoundé qui a servi de cadre à la 2e édition des Journées Economiques Internationales des Communes pour le développement des territoires, du 1er au 3 juin 2023. Placé sous le thème ” les territoires face à l’impératif de la sécurité alimentaire” l’évènement a rassemblé plus de 5000 participants pour 23 délégations étrangères en appréciation dans 144 stands.
Participant à cette aventure qui participe de la promotion de l’attractivité des CTD du Cameroun pour la première fois, la Commune d’OLANGUINA a été classée 4e par la Commission d’Evaluation des Stands, devant la Commune de BELO, mais derrière celles de BIBEMI (3e) DOUALA 5e(2e) et la C.U. de BAFOUSSAM (1ere). Un coup d’essai pour un coup de maître. À côté de son appréciation sur le déroulement de cette édition, le Maire de ladite localité, DIDIER BIKOULA nous livre dans cet entretien, le secret d’un tel exploit.
MONSIEUR LE MAIRE, C’EST LA 2e EDITION DU JEICOM .QU’EST-CE QUE CET ÉVÈNEMENT REPRÉSENTE POUR VOUS ET POUR LA COMMUNE D’OLANGUINA ?
En un seul mot, je dirai c’est une montée en puissance . Une montée en puissance pour les CVUC parce que pour la première édition, on va dire que c’était un essai . Cette fois avec ce que vous voyez vous même sur le terrain, sur ce site, vous comprenez l’engouement qui est celui des maires aujourd’hui de pouvoir venir présenter leur potentialités . Et c’est ce pourquoi la Commune d’OLANGUINA également était là, parce qu’à la première édition OLANGUINA n’avait pas de stand. Nous étions plutôt venu voir à quoi ça ressemble, comment est-ce qu’il faudra se comporter. Cette année, nous avons décidé de participer et de présenter nos propres produits.

À CE SUJET, MONSIEUR LE MAIRE, QUELS SONT LES ATOUTS ET LES RICHESSES QU’OLANGUINA A PROPOSÉ AUX VISITEURS À CES JEICOM ?
OLANGUINA a voulu faire des surprises . OLANGUINA a voulu montrer que nous pouvons également avoir un label. Nous pouvons avoir des marques. C’est pour cette raison que nous avons proposé à toux ceux qui ont visité notre stand des produits faits à base de piment. À OLANGUINA nous avons le piment sous 3 formes : Nous avons le piment sous la forme de poudre séchée. Nous avons le piment sous forme de purée et nous avons le piment sous la forme d’huile. Avec de l’ananas séché et des ships de manioc.
Nous avions également les œuvres des jeunes artisans qui ont inventé des thés qui ont été très sollicités ; d’ailleurs, vous avez vu l’engouement qu’il y’a eu autour de ces séances de dégustation.
Donc, nous avons voulu un peu ce que les artisans de l’économie sociale et solidaire peuvent faire dans une commune comme la nôtre qui a besoin de se développer sans forcement attendre toujours de l’Etat, mais que nous même à l’intérieur nous puissions montrer que nous sommes de développer quelque chose.
M. LE MAIRE, VOUS FAITES SOUVENT LA PROMOTION DU RIZ D’ASSAMBA. QU’EN EST-IL AVEC CE PROJET ?
Ce produit n’était pas présent ici parce que ce JEICOM est arrivé au moment où la culture est encore entrain de grandir. Donc nous n’avons pas la chance de présenter ce riz aujourd’hui. Mais il faut dire que le plus grand besoin que nous avons c’est les financements pour aider les agriculteurs. Vous savez, faire du riz à grande échelle c’est déjà assurer un certain nombre de mesures de sécurité contre les oiseaux qui viennent dévaster parfois les champs entiers. Donc pour l’instant, nos agriculteurs sont obligés d’utiliser de petits espaces qu’ils peuvent eux-mêmes contrôler. Donc, voilà le principal problème à cause duquel nous n’avons pas eu le riz présent ici au stand.

VOUS ÊTES L’UN DES MAILLONS FORTS DU COMITÉ D’ORGANISATION DE CES JEICOM 23, QUELLE A ÉTÉ LA PARTICULARITÉ DE CETTE ÉDITION ?
La particularité cette année c’est l’agrandissement du nombre de visiteurs. Le Président National des CVUC a voulu que nous ayons pratiquement 2 à 3 fois plus d’investisseurs par rapport à l’édition 2021. Donc, nous avons eu cette année 23 pays représentés au niveau institutionnel par des administrateurs, des ministres à l’instar du Ministre d’Etat Belge, des Maires, le Président de l’Association des maires du Maroc qui était là. Et pour la grande innovation, vous l’avez vu, c’est le Premier Ministre , Chef du Gouvernement qui a ouvert l’évènement au nom du Chef de l’ Etat.
QUE POUVEZ-VOUS DIRE AUX RESSORTISSANTS DE VOTRE COMMUNE EPARPILLÉS PARTOUT DANS LE MONDE ?
Aux populations originaires d’OLANGUINA, c’est leur dire : soyons fiers de notre commune qui de plus en plus fait des pas vers la véritable visibilité pour montrer le potentiel que nous avons et marquer véritablement le pas vers nos ambitions . Nous avons l’intention de développer notre Commune et de pouvoir nous hisser au rang des autres. D’ailleurs , symboliquement vous avez remarqué que nous étions pratiquement la seule ” commune de brousse” dont le stand était voisin de celui des communes d’arrondissement de Yaoundé. C3》

VOTRE STAND EST SORTI 4e AU CLASSEMENT FINAL. QU’EST-CE QUI VOUS A VALU CETTE DISTINCTION ?
Ce qui a fait notre particularité, ce sont les produits du terroir que nous transformons. Les gens ont découvert les ships de manioc, le piment sous plusieurs formes. Les gens ont aussi découvert les ships d’ananas séchés. Ils ont également découvert des thés qu’ils n’avaient pas encore bu, des tisanes assez particulières. Et donc, tout ceci a fait que mon stand était le plus couru, le plus visité, le plus peuplé, le plus sollicité durant ces 3 jours. Donc c’était ça la particularité. Et moi -même j’étais présent pour encourager les visiteurs et leur donner quelques explications. Evidemment, nous avons aussi les artisans qui ont créé, qui ont fabriqué ces tisanes, qui étaient là aussi pour expliquer toutes les vertus qu’elles comportent.
UN MESSAGE JUSTEMENT POUR CES ARTISANTS ? AVANT VOUS IL Y’A EU DES MAIRES MAIS C’EST VOUS QUI VENEZ RÉVÉLER LEURS TALENTS ?
Bon, le message c’est de leur dire que nous avons commencé une démarche depuis quelques mois : celle de montrer que nous pouvons simplement transformer plutôt que de vendre simplement ce que nous produisons. Donc aujourd’hui à OLANGUINA, on sait qu’on sème, on récolte, on transforme avant de vendre. Par le passé, c’était semer , récolter et vendre . Et du coup, la plus value qu’on peut avoir de nos jours n’existait pas. Donc leur demander de continuer à nous faire confiance ; d’accepter ce que nous leur proposons comme mesures, comme encadrement.

EST-CE QU’ON PEUT S’ATTENDRE À UN LABEL ” MADE IN OLANGUINA” ?
C’est déjà le cas. Si vous avez visité mon stand, vous avez constaté qu’on a le piment qui est de NKOL ESSONG qui est un village chez nous. Les ships d’annanas d’OLANGUINA, les ships de manioc d’ AYÉNÉ . Ce sont des villages de l’Arrondissement d’ASSAMBA , dont de la Commune d’ OLANGUINA.
Ce que ça fait…ça fait.